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Trois artistes aux personnalités si différentes et pourtant si proches dans cette merveilleuse exposition. Ils observent le spectacle fascinant de la lumière dans le paysage et nous proposent leurs visions et sensations personnelles.

La Tamise, le fleuve de Londres, va passionner les trois peintres ou plus exactement la poésie infinie de ses effets de lumières et ses paysages modifiés par l’industrie naissante.

En nocturne les frontières entre le ciel et l’eau disparaissent progressivement, l’ombre parfois majestueuse d’un bâtiment célèbre ou d’une construction plus anonyme règne en maître dans une lumière diffuse à la fois lourde et légère.

Ces peintures sont à la fois une source de rêverie et de mystère, l’effort que l’œil doit faire est si fort qu’on est tenté d’imaginer la fraicheur du moment, des bruits proches ou lointains, des odeurs…Ces paysages pourront même vous évoquer des lectures et des musiques .

Dans cette approche du paysage par une peinture diffuse, où couleurs, lumières et formes sont en relation constante pour servir l’atmosphère du moment, Turner, Whistler et Monet préserve leur personnalité.

Le travail de la lumière dans ces valeurs et ses moments les plus extrêmes est un défi permanent pour ces trois peintres fascinants.

Je dois avouer pour ma part être tomber sous le charme des nocturnes de Whistler dont je ne connaissais pas vraiment le travail à ce moment là.

Ma sélection dans cette exposition:

Pour Turner ;
La série d’étude gouache crayon et aquarelle sur papier « La baie d’Uri sur le lac de Lucerne, vue de Brunen » réalisée entre 1841 et 1844.

Pour James Mc Neill Whistler (dont je vous donne le prénom);
« Nocturne en gris et argent » (que j’aimerais avoir sur mon ile déserte) une huile sur toile de 31.1×51.4 cm, réalisée vers 1873-1875 ,à la matière dense et vaporeuse comme de la buée sur une vitre .

Pour Monet
La réunion sur le même mur de trois toiles aux dimensions très proche (environ 81×92 cm) et qui
habituellement sont dans trois musées différents (ce qui me semble être artistiquement incompréhensible).
« Bras de Seine près de Giverny , brouillard ». « Le matin sur la Seine, temps net ».  » Bras de Seine près de Giverny ».

Le très beau catalogue de la Réunion des Musées Nationaux complète utilement cette visite.
Alors si vous avez loupé cette exposition vous pouvez encore trouver le catalogue très généreux de celle-ci.

Galeries nationales du grand palais avenue du général Eisenhower, square Jean Perin 75008 Paris, tel; 0144131717 .

Ou via le site suivant :
http://www.rmn.fr/